Il est 8h30 à Boulogne-Billancourt. Le soleil se faufile entre les immeubles, et dans un café de quartier, Hamed Souna s’installe avec un double espresso. Ce matin, il n’a pas de tournage, pas de rendez-vous avec un réalisateur. Pourtant, sa journée ne sera pas de tout repos. Car chez lui, chaque moment est une opportunité de créer, d’apprendre et de nourrir ses passions.

Les coulisses d’un acteur caméléon

Hamed a cette énergie calme et cette façon de vous regarder droit dans les yeux qui rappellent les comédiens capables de captiver sans dire un mot. Au cinéma, il est capable de se glisser dans la peau d’un chef de chantier crédible comme dans celle d’un ambassadeur au phrasé mesuré. Il le dit lui-même :

“Je veux que chaque rôle ait ma vérité.”

Cette vérité, il la travaille avec discipline. Des heures de répétition avec sa coach Yasmina Pastural, des discussions sur les intentions de jeu, des observations de la vie quotidienne pour nourrir ses personnages.

La rue comme scène et inspiration

À peine le café terminé, direction une boutique spécialisée dans les sneakers. Ici, Hamed est un habitué. Les vendeurs le saluent, connaissent sa taille et ses goûts. Il faut dire que sa collection dépasse les 200 paires. “C’est plus fort que moi, j’adore ça. Les baskets, c’est un peu comme des souvenirs qu’on porte aux pieds.”
Ce lien avec la mode n’est pas qu’esthétique. Dans ses rôles comme dans la vie, Hamed pense que l’habit raconte déjà la moitié de l’histoire. Il choisit ses tenues avec soin, parfois même en lien avec un personnage qu’il prépare.

Sport et cinéma, un même langage

En début d’après-midi, c’est au stade qu’on le retrouve. Sur la pelouse, il échange quelques passes avec des amis. Pas question pour lui de décrocher du sport : “Comme au foot, au cinéma il faut de l’endurance et savoir lire le jeu.” Cette analogie, il la cultive. La préparation physique l’aide à rester concentré sur les tournages, à encaisser les longues journées et les multiples prises.

Des projets qui s’enchaînent

Cette année, Hamed ne manque pas de travail. Après avoir tourné dans *Cocorico 2* aux côtés de Didier Bourdon et Christian Clavier, et partagé une scène avec Khalid Maadour à Bordeaux, il enchaîne avec la diffusion de la série *Maison de Retraite* sur TF1. À côté, il prépare trois vidéos lifestyle : une sur le sport, une en coulisses de shooting photo, et une autour de l’enregistrement de son podcast.
Il ne se contente pas de jouer, il produit aussi. Sa propre boîte de production gère déjà sa promotion, et il rêve d’en faire un outil créatif pour monter ses projets personnels.

La question qui guide

La journée se termine là où elle a commencé : à une terrasse, un café à la main. Hamed réfléchit à voix haute : “Est-ce que le jeu en vaut la chandelle ?”
Pour lui, c’est plus qu’une devise, c’est un filtre. Chaque projet doit avoir du sens, chaque collaboration doit l’emmener plus loin, humainement et artistiquement. Ce n’est pas une course à la notoriété, mais une quête de cohérence.

Et en le quittant, on comprend que sa plus grande force n’est pas seulement de savoir jouer, mais de savoir rester fidèle à lui-même, dans la rue comme sous les projecteurs.