Que vous soyez un développeur logiciel, un community manager, un data scientist, un graphiste, un rédacteur web ou un conseiller en stratégie digitale, vous vous êtes certainement déjà posé les questions suivantes : quelle est la valeur de mon travail ? Puis-je être rentable avec mon tarif ? Mon prix correspond-il aux prix du marché ? Puis-je attirer de potentiels clients avec mon tarif ?
En bref, lorsqu’on est un professionnel qui exerce son activité de façon indépendante, il n’est pas toujours aisé de fixer les tarifs de ses missions pour obtenir un salaire suffisant. Et c’est là qu’intervient le Taux Journalier Moyen (TJM). On vous dit tout.
En quoi consiste le TJM et quel est son intérêt ?
En tant que freelance, il est important de trouver le bon équilibre en termes de rémunération. Si vous êtes trop cher, vous risquez de repousser les clients. Dans le même temps, si votre prix est trop bas, vous ne pourrez pas vivre décemment. Par conséquent, pour avoir une idée du montant moyen que doit payer une entreprise cliente pour la prestation de service afin de bénéficier d’un revenu satisfaisant, les professionnels indépendants se basent sur le TJM.
Ce dernier n’est rien d’autre que le prix de vente HT de votre journée de travail. En d’autres termes, il désigne le montant que vous facturez pour vos services pour chaque jour travaillé. Attention ! Le salaire en tjm ne correspond pas à votre salaire net en euros, en ce sens qu’il faudra ensuite cotiser aux différents organismes sociaux, sans oublier les temps de travail non facturables (tâches administratives, comptables…) qui doivent y être déduits.
Bien définir son TJM freelance : quels sont les critères à considérer ?
Pour pouvoir calculer son taux journalier moyen et fixer le prix de base d’une mission en freelance à plein temps, certains éléments doivent être considérés. Les voici.
Le revenu que l’on désire percevoir
C’est l’élément de base de votre TJM ! Tous les travailleurs indépendants n’ont pas les mêmes besoins ni les mêmes ambitions. Or, peu importe votre situation, vous devez vous assurer que votre rémunération vous permet de vivre confortablement (dépenses quotidiennes, loisirs, vacances, etc.) et de payer toutes vos charges (cotisations sociales, charges patronales, loyers, impôts, crédits éventuels…) ;
L’expérience et l’expertise professionnelles
Il faut noter que votre niveau d’ancienneté est susceptible de faire toute la différence avec vos concurrents dans la définition de votre TJM. Un consultant indépendant expérimenté qui fournit des prestations de qualité bénéficiera d’une bonne réputation. Il pourra donc se permettre de fixer un TJM élevé.
Nombreux sont les clients qui sont prêts à mettre le prix pour jouir des services d’un freelance expérimenté et réputé. Votre formation et vos compétences sont également déterminantes. Elles sont indépendantes de votre expérience ;
La nature de la mission
Ce critère peut, par exemple, prendre en compte :
- L’urgence de la mission ;
- La fréquence ou la durée de la mission ;
- Les enjeux de la mission ;
- La complexité de la mission ;
- L’enchaînement des missions ;
- La valeur ajoutée que la prestation apportera à l’entreprise cliente (le retour sur investissement) ;
- Les frais de mission, tels que la restauration, les repas, les achats de fournitures, les déplacements, l’hébergement…
La région dans laquelle est réalisée la mission
Généralement, les tarifs sont plus élevés dans les grandes agglomérations et dans la région parisienne. Vous devez aussi regarder le type de client qui sollicite vos services. Vous convenez avec nous qu’une grande multinationale ne peut pas avoir les mêmes moyens financiers qu’une association de quartier par exemple.
Quelles sont les étapes pour évaluer le taux journalier moyen ?
D’abord, le freelance doit s’appuyer sur un salaire mensuel brut. Ensuite, il doit majorer les frais professionnels, que ce soit de l’achat de matériel, les abonnements, les formations, le transport… La phase suivante va consister à additionner les charges. Cela se fait en fonction de votre statut : micro entrepreneur, SASU, EURL… Enfin, il faudra déterminer le nombre de jours travaillés en moyenne par mois.
N’oubliez pas que vous n’allez pas travailler non-stop pour votre client. Il aura des périodes qui seront consacrées à des tâches non rémunérées notamment la prospection, la comptabilité. Vous allez aussi nécessairement prendre des temps de repos, voire des jours de congé, sans oublier les arrêts maladie éventuels. Tous ces temps doivent être intégrés dans votre Taux Journalier Moyen.